Elle permet d’obtenir une image fonctionnelle de la thyroïde après administration d’un radiopharmaceutique à tropisme thyroïdien.

Il s’agit de l’examen central, indispensable, du diagnostic étiologique d’une hyperthyroïdie.

Principales indications

1. Diagnostic des hyperthyroïdies

La scintigraphie thyroïdienne est utile dans le diagnostic étiologique (recherche de la cause) des hyperthyroïdies, pour identifier les nodules toxiques, les goitres multihétéronodulaires toxiques, la maladie de Basedow, la thyroïdite subaiguë et les hyperthyroïdies dans un contexte de surcharge iodée.

Elle permet également d’apprécier les possibilités de recours à un traitement par l’iode radioactif.

2. Caractérisation de nodules

La scintigraphie permet de différencier les nodules hyperfonctionnels (chauds), hypofonctionnels (froids) ou indéterminés (isofixants). Sa valeur prédictive pour le diagnostic de malignité est mauvaise, très inférieure à celle de la cytologie, car seuls 6-11 % des nodules solitaires sont hyperfixants et les nodules malins ne représentent qu’une faible proportion des nodules thyroïdiens froids ou indéterminés. La sensibilité est, de plus, réduite pour les petits nodules de moins de 1 cm, dont la taille est inférieure au seuil de résolution de la scintigraphie. La scintigraphie thyroïdienne reste indiquée pour la recherche des atteintes nodulaires toxiques et prétoxiques et elle est recommandée, en première intention, en cas d’hyperthyroïdie biologiquement avérée (TSH basse avec T4 libre normale ou haute).

La scintigraphie peut être utile en deuxième intention, après l’échographie, dans les goitres multinodulaires (nodules > 10 mm), pour préciser une extension médiastinale éventuelle.

3. Diagnostic des hypothyroïdies du nouveau-né

La scintigraphie thyroïdienne n’est pas un examen utile dans le diagnostic étiologique des hypothyroïdies chez l’adulte et ne doit pas être demandée dans ce contexte. Les aspects sont très variables et non spécifiques et, en pratique, d’aucune aide au diagnostic. Chez le nouveau-né en hypothyroïdie, en revanche, la scintigraphie est plus intéressante car elle permet d’en préciser la cause (athyréose, ectopie thyroïdienne et trouble de l’organification).

Quelques exemples d'examens

Scintigraphie normale
Nodule autonomisé ("chaud") lobaire droit
Maladie de Basedow
Surcharge iodée ("thyroïde blanche")